Ô toi destin si fragile qui me détient
Toi le sort avisé qui me coupe du monde
Quelle étrange passe que cet horrible pont
Détruit à franchir que tu donnes à mon destin,
Qu'ai-je donc fait de mal pour mériter si peu?
Quel don cruel que ce terrible sort affreux!
Quel Dieu me gouverne? Qui m'a fait choir ici,
Au milieu des tombeaux, des ruines de ma vie?
Au milieu des cieux à l'azur bleu, absent d'airs,
D'illusions qui font battre tous les coeurs de rêves
Erotiques? Quel Diable m'a volé tous ces rêves,
Cet Amour éphémère et pourtant nécessaire?
La poésie est la seule attache logique
Qui empêche cet acte de me laisser mourir;
Quelle est l'importance tangible de la vie
Lorsque l'amour n'étreint ce coeur que de mépris?
Il faudrait un miracle auquel je puisse croire
Pour me sortir de ce cercueil aux idées noires,
J'ai depuis longtemps oublié l'air léger
Qui va si bien à ces autruies détestées
D'elles-mêmes dans ces Moi conscients détestables.
Quelles ambitions restent au poète qu'on abat,
Lorsqu'il n'a plus l'argent, ni la force et la chance
De se créer dans cette exécrable indigence?
© 2010
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