Des
nuées s'élèvent à l'horizon,
Je
navigue sur une terre ronde.
Une
rumeur si profonde et si sombre
Résonne.
Le jour funeste des hommes
Est
arrivé. Je le voit, et m'étonne.
Un
chant mélodieux, un cantique atone
Plonge
mes abîmes dans un noir profond,
La
neige tombe; les feuilles de l'automne
Ont
cessé de mourir, et la Colombe
S'envole
vers un azur sans espoir.
Les
rivières de cristal, le soir,
S'infiltrent
dans mes âmes – désespoir!
Et
l'eau si pure se mue tout de noir.
Des
nuées s'élèvent à l'horizon,
Une
brume épaisse où dansent les ombres,
Des
démons, des spectres, s'élèvent sans noms...
Et
quelque part souffrent les âmes hurlantes
Là
où les morts survivent d'outre-tombe,
Et
quelque part souffrent les âmes hurlantes...
Sur
un radeau précaire à la dérive
Se
déroulent les mille et une nuits,
Vers
l'univers qui tend à l'infini
Dans
un sac macabre où gît le morbide.
Les
couleurs mélangées forment un genre,
Une
espèce de mélodie vacante
Qui
puise sa source dans ma souffrance
Dans
ce poème où déteint mon âme.
Où
les frontières réel/imaginaire
Sont
brisées, gît un cœur brisé de haine,
Vit
mon sang de battements malades,
Sur
des rivières cristallines opaques,
Espérant
vainement avec patience
La
venue tendre attendu du printemps.
Les
espoirs surgissent dans ce bouquet
Mais
demeurent invisibles à mes sens.
Des
esprits s'éveillent en moi, des gens,
Des
chemins inespérés dans le vent;
Je
ne sais lequel choisir, c'est étrange,
Quel chemin pour ce matin de printemps?
© 2010
Benoodle - Tous droits réservés, reproduction strictement interdite
sans autorisation de l'auteur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire