Quelque enfer se déchaîne au milieu de mon être,
Déchiré dans ma haine ô combien trop parfaite,
Je ne sais que choisir que faire de ma vie;
J'aimerais être mort plutôt qu'écrire ici.
De tristes symboles d'art m'accusent trop tard,
Hélas! Oui, mon âme est terriblement trop parfaite
Pour s'abîmer d'échos incongrue et muette,
Pour s'inviter parmi les morts, les mots, les rages!
J'aimerais point n'avoir vu ce jour noir
Qui me prit au lieu de me laisser tranquille,
Pour assombrir mon corps, l'amaigrir, le détruire,
Pour anéantir mon esprit de désespoir.
J'ai peur de ce précipice ô combien stupide
Dans lequel tous les gens tombent un jour vacillants,
Dans lequel sous le vent tombent un jour tous les anges;
J'ai peur de ma colère et de mon homicide;
J'ai peur du printemps et des femmes et des gens,
J'ai peur d'être fou autant que mes sentiments,
De vivre et de mourir, d'exister, de mentir,
De parler, de toucher, de crier, de sourire.
Je ne veux plus être ici, ni ailleurs non plus,
Ni quelque part où je pourrais bien me sentir;
Car, quoi qu'il m'arrive, je suis toujours seul, oui:
Seul. Rejeté, ennuyé toujours plus.
© 2010
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