Le Nomade qui priait dieu d'avoir raison
Le Nomade qui priait dieu d'avoir raison
S'arrêta, s'installa dans sa douce maison,
Oubliant sa liberté contre une prison,
Le temps d'une chanson, d'éternelle saison;
Il bâtit sa propriété
Il irrigua sa propreté
Il menaça ses saintetés
Et puis égara sa liberté.
Le Nomade devint Sédentaire,
C'est dans « Terre » qu'il connu « Gaïa »
Cet animal pur qu'il salira:
Sédentaire à jamais sédentaire!
Mais jamais libertaire...
Puis,
Il
Se droguera d'orgueil égoïste dont il se vantera
Et se vautrera dans son individualisme de forçat...
...
Puis grandira dans la couardise d'être l'autre pour
soi,
Perdant ainsi toute sa riche saveur d'antan,
Devenant l'amant du pouvoir
Il sera le bourgeois de quelques soirs,
Fleurira la nuit de quelques espoirs
Du libéralisme mondial, après quoi
Il se flétrira dans le noir
Seul
Sot et si stupide d'avoir arrêté son voyage,
Qu'il crèvera abattu par ses condisciples concurrents,
Seul
Avec ses cons disciplinés comme lui;
Il ne restera plus désormais que les esseulés
Joueurs de mots d'Ennuie
Et professeurs d'Espérance
Qui suivront désenchantés
Et survivront désespérés:
Dans un monde utopique de morts
Où seront encore morts d'autres sots.
© 2010
Benoodle - Tous droits réservés, reproduction strictement interdite
sans autorisation de l'auteur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire