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J'ai le plaisir de partager avec vous quelques 5 années d'écriture intempestive et révoltée.
J'ai écris dans les bus, les trains, les gares, les avions, chez des amis et souvent tout seul.


Ces textes ont tous été écris des années 2002 à 2007.

Merci de votre intérêt.

jeudi 23 mai 2013

Poïen


Des lettres mortes tombent en automne
Au milieu d'une porte, dans l'ombre,
Et au-delà de ces évidences magnifiques,
Les croyances humaines perdurent
Des phrases décèdent dans ces poèmes,
S'imprimant de leurs caractères éphémères,
Des rîmes se perdent dans une brume indéfinissable.
Ici aucune règle ne vie, comme dans l'esprit d'un homme
Et au-delà de ces évidences magnifiques
Les croyances humaines perdurent.
Je suis sur le chemin de l'oubli,
Marquant chacun de mes pas d'une allitération
A l'allégorie inéluctablement marquée
Comme dans un tableau onirique où ne survivent
Que des pensées mortes
Dans ce verre de cristal s'envolent les colombes
Nous sommes à l'aube d'un nouveau monde
Le capital respire comme le chant des morts
Des souterrains tragiques de Pandémonium.
Et au-delà de ces évidences soporifiques
Les croyances humaines s'amusent
Des flocons tombent, inondent ma tombe
D'un triste et singulier bouquet de phrases mélancoliques,
La présence d'une femme m'afflige autant que le poison
Qui s'écoule lentement dans mes veines, mon cerveau:
Que dois-je faire? A qui dois-je poser cette interrogation?
Qu'adviendra t-il de mes enfants dans cette morne pollution?
Et moi, que dois-je faire? Me laisser traîner dans cette société sans coeur,
Ou bien conserver la pureté de la vie qui m'anime?
L'hésitation est grande, l'une est facile, l'autre chose
Est quant à elle plus difficile à faire.
Des fleurs poussent dans ma tête fragile,
Mon esprit est aveugle aux dix commandements
L'Heure du Jugement Dernier a commencé,
Mais il demeurera invisible, jusqu'à la chute de l'Empire des Hommes.
Alors j'écris, et tant pis pour mon prochain
Puisqu'il n'y a rien à faire. Jésus est mort,
La raison s'est effacée au profit de l'argent,
Nous nous paierons tous un luxueux tombeau en enfer,
Même pour les plus démunis...
Et les lettres mortes s'arrêteront de tomber,
Dans l'ombre de l'automne, la fumée toxique
Nous tuera tous. Et les arbres nous flétrirons leurs rameaux
Avant de pourrir comme l'humanité l'aura déjà fait
Par sa faute
Et comme disait La Fontaine,
En toute chose... il faudra considérer la fin.


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